Born in 1982, Samuel Challéat hold a PhD in geography, is a guest researcher at the Géode laboratory (Geography of the environment, CNRS-University of Toulouse 2, France) and coordinator of the Renoir research group (Nocturnal environmental resources and territories). His current work focuses on the various actions carried out by territories to preserve darkness, enhance the night-time environment and fight against light pollution.
IDSW Presentation: Sauver la Nuit
Since the 1970’s astronomers have been concerned about light pollution, wondering: Will we be left with a night sky to observe? In his book Sauver La Nuit, French author Samuel Challéat traces the history of the demand for a “right to darkness” and describes the current movement to save the night. In French.
Que voyons-nous lorsque, le soir venu, nous levons les yeux vers le ciel ?
Pour la plupart d’entre nous, habitants des villes et alentour, pas grand-chose. Les occasions de s’émerveiller devant une voûte céleste parsemée d’étoiles sont de plus en plus rares.
Aujourd’hui, la Voie lactée n’est plus visible pour plus d’un tiers de l’humanité. Plus de quatre-vingts pour cent de la population mondiale vit sous un ciel entaché de pollution lumineuse, une pollution qui, à l’échelle mondiale, ne cesse de s’accroître. Chaque soir, en France, ce sont onze millions de lampadaires qui s’allument ; chaque jour, plus de trois millions et demi d’enseignes lumineuses, sans compter les millions de lumières bleues de nos divers écrans rétroéclairés.
Or, au-delà de l’appauvrissement de notre relation au ciel – une relation qui nourrit, depuis toujours, nos représentations du monde –, on connaît désormais les effets négatifs de la lumière artificielle sur l’environnement et la santé. Érosion de la biodiversité, dérèglement de notre rythme biologique, perturbation de nos rythmes de sommeil, etc. Éteindre les lumières est un geste non seulement esthétique, mais aussi écologique et sanitaire.
« Nous laissera-t-on un ciel à observer ? » s’inquiétaient déjà les astronomes amateurs dans les années 1970. Samuel Challéat retrace l’histoire de la revendication d’un « droit à l’obscurité » concomitant au développement urbain et décrit la manière dont s’organise, aujourd’hui, un front pionnier bien décidé à sauver la nuit.